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LES OURAGANS

 

Le nouveau souffle des Ouragans 

Après la reformation des Who, celle annoncée des Kinks, un nouvel avis de tempête se profile avec les retour sur scène, quarante ans après, des mythiques …Ouragans.

Certainement le groupe de rock messin le plus populaire des années 60. 

Rue des Fougères, à Metz-Vallières. Au rez-de-chaussée d’un pavillon cossu, les Ouragans travaillent leur répertoire dans une chambre spécialement aménagée en local de répétition.

Nous sommes dans l’antre de Marcel Heitz membre fondateur du groupe. Sur un des murs, une grande affiche jaunie par le temps, elle représente quatre jeunes hommes, sveltes dans leurs costumes sombres et cintrés. Les Beatles.. ? Non, les Ouragans. Ce nom ne parle peut-être pas aux plus jeunes générations, mais à l’instar des Fab Four, le quatuor messin a marqué de son empreinte les années 60.

Bon, d’accord, ils n’ont jamais rempli le Shea Stadium, pondu un Yesterday ni même décroché un numéro un dans les hit-parades. Il n’empêche ? parlez des Ouragans aux « anciens de » Metz et vous verrez leurs visages subitement s’éclairer. « J’ai commencé avec Jacky Trager mon voisin au quartier de Fort-Moselle » raconte Marcel. « Jean-Paul Georgen nous a rapidement rejoints avec Jimmy Boileau dans la foulée.

A l’époque, notre chanteur était Canadien. « Grâce a lui, nous avions nos entrées sur les bases américaines de la région ».

Leur répertoire est essentiellement composé de reprises d’Elvis, des Beatles, des Stones, de Chuck Berry ou encore des Everly Brothers. 

Des semaines de 70 heures

« On s’est produit des multitudes de fois au Café des Arts, rue Gambetta, avec les Fauves ou encore les Milords. C’était l’un des uniques endroits où on pouvait jouer du rock à Metz .Certains soirs, on faisait jusqu’à trois cents personnes. La piste ne désemplissait pas ».

Leur emploi du temps est celui d’un ministre. « On jouait trois ou quatre fois par semaine, plus les soirées le dimanche. On rentrait à 3 heures du matin….quand on rentrait » poursuit Jacky. « C’était des semaines de 70 heures. Combien de fois j’ai piqué du nez le lundi matin au travail »renchérit Marcel.

En mai 1968  paraît leur unique 45 tours. « C’est peut-être ce qui a déclenché les émeutes » s’amuse un Jacky toujours aussi facétieux mais qui redevient sérieux quand on lui demande s’il n’éprouve pas de regret de ne pas avoir insisté pour percer au plan national.

« On nous a reproché notre manque d’ambition, mais c’était un choix de vie pour nous quatre. Et quand on voit aujourd’hui la retraite des musicos… »

Le groupe se sépare en 1970, après un dernier baroud d’honneur au Quai des Régates, réunissant plus de mille spectateurs à chacune de leur prestation.

La vie va alors s’écouler, peut-être pas toujours aussi tranquillement qu’un long fleuve, mais la passion de la musique ne les quittera jamais. « Il y a deux ans, j’ai repris contact par hasard avec Jean Paul, parti vivre en Alsace » raconte Marcel. « C’est lui qui a été l’élément catalyseur de notre reformation. »

En octobre 2008, le quatuor originel se retrouve chez Marcel pour une répétition. La première depuis 38 ans. Et comme par magie, la mayonnaise « re » prend.

Le 7 mars 2009, le groupe  a donné un concert au Saint-Laurent à Marly, le public était à nouveau au rendez-vous, l’on a même refusé du monde aux portes de l’établissement.

 

Et après.. ? « On est encore dans l’inconnu. Mais pour le moment, le plaisir prend le pas sur le reste » estime Marcel, regonflé à bloc. Comme un …Ouragan.

Extrait de l’article  d’Olivier MENU...Républicain Lorrain du 6 Mars 2009

 

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